Après cinq ans de mise en œuvre du projet d’appui au stockage de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest financé par l’Union européenne, la commission de la Cedeao capitalise les résultats de ses interventions. C’est ce qui justifie la conférence qu’elle organise en ligne du 28 avril au 10 mai prochain.
Pendant une dizaine de jours, la commission de la Cedeao partagera avec ses partenaires et les autres régions du monde, l’expérience de son système régional de stockage de sécurité alimentaire. Axé sur le thème « le système ouest-africain de stockage de sécurité alimentaire : vers un partenariat multilatéral. », ce rendez-vous international virtuel vise à construire les bases d’un partenariat multilatéral renouvelé pour renforcer durablement la résilience du système ouest-africain de stockage de sécurité et ses capacités à répondre efficacement à l’amplification et la complexification des crises alimentaires nutritionnelles et pastorales.
Elle fait suite à une capitalisation interne des résultats qui a permis de systématiser des acquis importants, des défis et des leçons apprises pour une mise à l’échelle afin de faire de la stratégie régionale de stockage, un instrument déterminant pour l’élimination de la faim dans la région d’ici à l’horizon 2030. En effet, face à plusieurs évènements aléatoires, l’Afrique et plus particulièrement les pays de la région subsaharienne ont démontré une faible résilience avec un impact visible en termes de disponibilité quantitative et qualitative des vivres. Ayant identifié la constitution des réserves alimentaires au niveau régional, national et communautaire comme solution au problème, la Cedeao a enclenché en 2015 à travers l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA), une première phase opérationnelle de la stratégie convenue par les États membres afin de permettre à ceux-ci de combler les besoins alimentaires en périodes de crise.
La conférence qui s’ouvre dès le 28 avril prochain permettra donc de capitaliser les expériences et leçons apprises, mais aussi de renforcer les liens entre les différentes parties prenantes au projet afin d’identifier les meilleurs moyens de relever les défis enregistrés à ce jour.
Venus DOSSOU
