Au Bénin, l’Union du personnel féminin (Upf) du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep) a célébré en différé, jeudi 16 mars, la journée internationale des femmes. La cérémonie officielle s’est déroulée à la salle bleue du Maep, occasion de réjouissance, de partage de connaissances et de mise en lumière des activités comptant pour l’édition 2023 de la JIF au Maep.
Lancée depuis le lundi 13 mars, la commémoration de la JIF 2023 au ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche tire vers sa fin avec une bonne mention. De la campagne de don de sang à la foire agroalimentaire, en passant par les tests de dépistage du cancer du col de l’utérus, le bilan semble reluisant pour l’Upf-Maep.
Le jeudi dernier, c’était la cérémonie officielle meublée par un programme alléchant. Le personnel féminin a, dans la logique mondiale, réfléchi autour du thème « pour un monde digital inclusif: innovation et technologie pour l’égalité des sexes». Lequel thème a été contextualisé pour s’intéresser à la vie de la femme agricole béninoise en vue de mieux promouvoir le secteur.
Ainsi, « Pour un monde digital inclusif: innovation et technologie au service de la femme rurale» a été la thématique autour de laquelle l’Upf et ses partenaires ont célébré la gent féminine du secteur agricole. Pour la présidente de l’Upf, Gertrude Egounlety, c’est l’occasion pour l’ensemble des acteurs du monde agricole, de mener de pertinentes réflexions sur l’écart entre les sexes dans le numérique en générale et plus précisément dans le secteur agricole. Les réflexions ont donc porté sur les voies et moyens à explorer pour lutter contre les violences faites aux femmes en ligne. En effet, « nombreuses sont-elles, à être victimes de harcèlement, de menaces, et de violences sur les réseaux sociaux », a souligné Gertrude Egounlety.
Pour elle, il est nécessaire de faire de l’événement un tremplin pour songer à des solutions numériques pouvant impacter l’apport des femmes à l’économie nationale en générale et au secteur agricole en particulier. Ceci, pour contribuer à la réduction des pertes financières qu’engendre l’exclusion des femmes du monde numérique, évaluée par Onu femmes à près de 1000 milliards de dollars dans les pays à faibles revenus.
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Le mérite d’une organisation réussie
Reconnaissant le mérite de la parfaite organisation de l’édition 2023 de la JIF au Maep, le ministre de l’agriculture, de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui n’a pas manqué de féliciter la présidente de l’Upf et toute son équipe, pour la qualité du contenu des différentes activités de cette célébration, et ce depuis trois (3) ans. Il invite par ailleurs les femmes du Maep à faire des émules pour des cas de modèles au Maep, en vue d’une meilleure promotion des femmes du secteur agricole.
De son côté, soulignant que le digital est un outil d’inclusion dont il faut se servir pour réaliser le rêve commun d’une société, Anasthasie Zondo, représentante de la ministre des affaires sociales et de la micro finance, appelle les femmes à utiliser cet outil pour ne pas se voir exclues. Car, a-t-elle précisé, seulement 15% des femmes en font aujourd’hui usage, selon des études.
Conscient donc de ce que l’émancipation de la femme ne profite pas qu’à elle seule, mais à toute la société, les femmes du Maep ont bénéficié pour la circonstance, de deux communications. Elles portent sur l’usage des Tics par les femmes rurales et sur la conversion des pensions aux veuves et veufs.
Heureuses du succès dans l’organisation de la JIF 2023, les femmes du Maep ont mis fin à cette célébration à travers une réjouissance commune à l’Agence territoriale de développement agricole (Atda pôle 7) d’Abomey-Calavi, où se poursuit la foire agroalimentaire.
Serge ADJAKOU
