Le programme Approche Communale pour le Marché Agricole (ACMA) migre vers le nord du Bénin pour exécuter sa 3e phase. Les succès qu’ont enregistré les deux phases précendentes ont suscité le renouvellement du financement de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas près le Bénin au Centre Internationale pour le de Développement des Engrais (IFDC) en consortium avec Care Bénin/Togo et l’Institut Royal des Tropiques (KIT). La cérémonie officielle de lancement a eu lieu à Parakou ce 03 novembre à Parakou.
Le consortium formé par le trio Centre internationale pour le de Développement des Engrais (IFDC), Care Bénin Togo et l’Institut Royal des Tropiques (KIT) a fait sensation auprès de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas près le Bénin. Ceci à travers les brillantes réussites qu’ont enregistrées les phases 1 et 2 du programme ACMA. C’est donc reparti pour un nouveau terme de 5 ans puisque la phase 3 dudit programme est relancée. Cette fois-ci avec un abondement de 20 millions d’Euros pour toucher au moins 200 000 acteurs dont 55% de femme et 40 % de jeunes dans 18 communes des départements des Collines, du Borgou et de la Donga. À en croire Catharina To Tjoelker-Kleve, Ambassadrice des Pays-Bas près le Bénin, le choix de ses localités s’est effectué sur demande expresse du gouvernement béninois en raison des énormes potentialités agricoles qu’elles disposent.
« Il y a encore beaucoup de terres à grands potentiels agricoles qui peuvent être valorisées de façon beaucoup plus intensive et intéressante pour les producteurs. Il y a beaucoup de ménages vulnérables, de petits producteurs, des femmes et des jeunes qui ont besoin de ce coup de pouce pour aller plus de l’avant » a-t-elle souligné. Ainsi pour la phase 3, il sera désormais question d’après un exposé de Constant Dangbégnon, Chef du Programme, de faciliter un changement systémique visant l’accroissement des revenus et la création d’emplois soutenue par l’émergence d’un secteur privé agricole et agro alimentaire.
ACMA3, un nouveau départ pour une agriculture et des acteurs plus forts
Pour ce nouvel élan, les groupes cibles (producteurs, transformateurs et commerçants de produits agricoles) ont été élargis aux organisations professionnelles agricoles, et PME. Les chaînes de valeurs prioritaires sont désormais, le maïs, le soja, l’arachide, le manioc, les ruminants, la volaille et le maraîchage. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de joie et d’entrain par le gouvernement béninois représenté par les ministères de l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie puis du numérique.
À en croire le ministre de l’Agriculture Gaston Dossouhoui, ACMA a déjà acquis de l’expérience et devra prendre l’engagement de toucher directement les 200 000 acteurs qu’il nourrit de ses ambitions. « Nous avons besoin de faire des organisations fortes, nous avons besoin de lever des clusters pour tirer vers le haut les plus petits agriculteurs » a-t-il déclaré avant d’inviter les acteurs de mise en œuvre à travailler afin qu’au bout de 3 ans, des résultats tangibles soient notés.
Quant aux populations des localités cibles la joie est à son comble, car selon Bio Bayé Sanni, Secrétaire général de la préfecture de Parakou et représentant des préfets des trois départements bénéficiaires, l’avènement d’ACMA3 permettra de promouvoir la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté à travers une agriculture résiliente face aux changements climatiques.
Notons par ailleurs que pour cette phase, ACMA sera appuyé par d ’autres ressources pertinentes notamment e-Health Solutions et Nexus 7, Holland Green Tech et l’UPA DI. En attendant ses premiers résultats, le programme travaille à son enracinement.
Méchac A.
Quelques images des temps forts du lancement du programme ACMA3 à Parakou
