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Afrique de l’Ouest : le centre AGRHYMET annonce un démarrage tardif des pluies

Le communiqué final issu des Prévisions saisonnières des caractéristiques Agro-hydroclimatiques pour la grande saison des pluies des Pays du Golfe de Guinée (PRESAGG – 2022) publié le 25 février dernier annonce une saison des pluies perturbée dans plusieurs pays côtiers dont le Bénin. Le communiqué du centre AGRHYMET recommande par ailleurs aux pays concernés des actions pour parer aux répercussions de ces perturbations.

La grande saison des pluies de 2022 sera caractérisée par des quantités de pluies moyennes voire déficitaire, un démarrage tardif et une fin de saison a tendance normale de mars à mai selon l’annonce du Centre régional AGRHYMET, un organe du Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss). On prévoit également des séquences de sécheresses longues après le démarrage de la saison avec des écoulements à tendance déficitaires ou moyens dans les bassins côtiers.

Ces prévisions sont issues de l’agrégation de l’analyse de la situation actuelle et des évolutions probables des Températures de Surfaces des Océans (TSO), des prévisions des centres mondiaux et les modèles statistiques issus des données des SNMH et de la connaissance des experts sur les caractéristiques du climat dans la région du Golfe de Guinée. Elles donnent un aperçu des conditions climatiques qui vont prévaloir au cours de la campagne agricole dans la zone concernée notamment le sud-ouest du Cameroun, les parties sud du Nigéria, du Togo et du Benin, le sud-est du Ghana, le sud-ouest de la Côte d’Ivoire et sur le Libéria. Elles font surtout planer le risque de sécheresse, mais aussi d’inondation qui pourrait survenir en cas de fortes pluies pour affecter les rendements agricoles.

Se prémunir contre la sécheresse et l’inondation

Face aux probables répercussions de ces temps de faibles pluviométries annoncées, le PRESAGG — 2022 a formulé de nombreuses recommandations à l’endroit des pays concernés. Il préconise entre autres la gestion rationnelle de l’eau pour couvrir les besoins des barrages hydro agricoles, la diversification des pratiques agricoles, à travers la promotion de l’irrigation, du maraîchage, pour réduire le risque de baisse de production. Le recours aux techniques culturales de conservation des sols et de l’eau ainsi que la promotion des espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique restent des options à favoriser.

Pour contrer les inondations, le centre suggère de maintenir la garde et de suivre les mises à jour de ces prévisions saisonnières et les prévisions de courtes et moyennes échéances des services météorologiques et hydrologiques nationales et de renforcer la communication de l’information hydroclimatique et la sensibilisation des communautés ? Par ailleurs, pour valoriser les saisons, les agriculteurs, autorités, gestionnaires des ressources en eau, Projets et ONG sont appelée à soutenir le déploiement de techniques climato-intelligentes d’augmentation des rendements des cultures, de renforcer les dispositifs d’encadrement et d’assistance agro hydro météorologique des producteurs et de faciliter à ceux-ci l’accès aux semences améliorées et des techniques adaptées pour des situations de limitation hydrique.

Notons qu’à l’opposé des zones sus-citées, le nord-ouest de la Sierra Leone et le Centre Ouest de la Guinée connaîtront une pluviométrie normale, voire abondante.

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