L’ambition du Bénin est de produire au moins un million de tonnes de soja, de riz et de coton pour les prochaines campagnes agricoles. Le Gouvernement a promis faciliter aux producteurs les facteurs de production notamment la disponibilité des intrants de qualité.
Franchir la barre du million. L’appétit du gouvernement béninois est gros, plus que les dernières performances en matière de production du soja, du riz et du coton. Les trois filières ont généré lors de la dernière campagne un rendement respectif de 400 000 tonnes, 519 667 tonnes et 705 000 tonnes.
« Le Gouvernement ambitionne pour les prochaines campagnes agricoles de produire au moins un million de tonnes de soja, un million de tonnes de riz et un million de tonnes de coton », a martelé le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui à l’occasion d’une rencontre avec les producteurs de soja jeudi dernier.
L’Etat béninois veut simplement devenir une « puissance agricole ». A cet effet, le Gouvernement mise sur la diversification agricole. Il garantira les facteurs de production notamment la mise à disposition de semences et pesticides de qualité. L’exécutif assurera la continuité de la subvention de l’acquisition des machines agricoles.
Priorité aussi pour l’installation des industries agricoles en vue de la transformation locale des productions. Ceci, « pour créer des emplois et de la valeur ajoutée dans notre pays », explique le ministre Dossouhoui.
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Un rêve sans fin ?
En 2019, le Gouvernement du Bénin avait déjà communiqué cette ambition. Il a manifesté son désir d’atteindre le cap du million de production de riz par exemple en 2022. Mais à l’échéance, le rêve a dû être avorté. Les crises sanitaire de Covid-19 et économique liée à la guerre en Ukraine ont surement négativement pesé dans la balance. Le ministre Gaston Dossouhoui a annoncé 2025 comme l’apothéose.
Pour cela, il faut l’implication des acteurs de toute la chaîne de production. Conscient de l’enjeu, le Gouvernement a entrepris de calmer les tensions nées de ce qu’on peut appeler « la crise du soja ». En effet, les producteurs ont manifesté leur mécontentement relativement au prix plancher bas du soja qui était de 190 F CFA. Le président Patrice Talon les a rencontrés. Des mesures ont été prises dont notamment la revue à la hausse du coût du soja grain.
Fâchés, des producteurs ont menacé de laisser tomber la culture du soja. Certains auraient déjà abandonné la filière coton selon les informations. Le Gouvernement est accusé de faire « la guerre du soja au profit du coton ».
« On ne peut encourager la monoculture, car elle est dangereuse. La monoculture est un cancer pour la productivité et détruit les sols. Il est indispensable de faire de la rotation culturale. Donc, dire que nous faisons la guerre au soja au profit du coton, c’est faux », a démenti le ministre de l’Agriculture.
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