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Sécurité alimentaire : Les approches pour pallier la vulnérabilité des stocks de proximité

 

La  conférence de la CEDEAO sur la stratégie régionale de sécurité alimentaire se poursuit et met en lumière de problématiques importantes pour la viabilité du projet de la réserve de sécurité alimentaire. Après un partage d’expérience sur la constitution des réserves de sécurité alimentaire au niveau de chaque pays au cours de la 3e journée, les participants ont centré leur attention à identifier des voies pour pallier la vulnérabilité des stocks communautaires au cours de la 4e journée.

La constitution d’une réserve alimentaire au niveau local s’identifie comme la première ligne de défense face à la survenance des crises alimentaires. Cependant les pratiques communes dans les exploitations familiales et les petites productions de la sous-région révèlent une véritable nécessité de corriger le paradigme. En effet, confrontés à l’inexistence des méthodes et infrastructures appropriées de stockage et de conservation des céréales, les problèmes sécuritaires et la crainte des pertes post-récoltes, les petits exploitants agricoles vendent leur production immédiatement après les récoltes pendant que les prix sont encore au plus bas. Ce faisant, ceux-ci se condamnent en période de soudure à l’insécurité alimentaire caractérisée par l’indisponibilité des vivres et de ressources financières pour subvenir à leur besoin et à celles de leurs familles, et pour reprendre la production.

Au niveau de chaque pays, l’adoption des pratiques telles que le warrantage, les banques de céréales, les banques alimentaires de bétail, les travaux à haute intensité de main-d’œuvre et la construction des silos… a permis d’atteindre des niveaux de résilience encourageant au niveau des communautés qui s’y adonnent. Par ailleurs, partant d’une étude, la FAO a conclu que la construction des silos présente un grand avantage. En effet, on estime que ces silos permettront d’assurer la disponibilité des vivres en temps de pénurie et de crise, et favoriseront par la même occasion la création d’emplois, la transformation des produits, la stabilisation des prix des vivres et par extension une véritable avancée contre la faim. C’est pourquoi l’organisation onusienne milite pour l’exécution d’un projet de mise en place de 20 millions de silos dans les communautés des États membres.

Notons que dans la même optique de la protection des populations, de nombreuses autres solutions ont été proposé notamment la collaboration des États avec le secteur privé, la mise en place d’organes de gestion des réserves, la digitalisation à travers les systèmes d’alerte en cas de crise, etc.

Méchac

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