A la demande de l’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA) avec l’appui de Seed System Group, la Direction de la production végétale du Ministère de l’Agriculture a tenu ce 28 novembre à Cotonou une séance de validation du document décrivant l’état de son système semencier.
Le Bénin toilette et actualise le rapport relatif à l’état de son système semencier afin de mieux se positionner dans le concert des nouveaux pays bénéficiaires des interventions de l’AGRA. En effet, déjà présente dans plus d’une dizaine de pays d’Afrique depuis quinze ans, l’organisation non gouvernementale mise sur pied par la Fondation Bill et Melinda Gates, souhaite étendre ses activités sur une sélection de six autres pays, dont le Bénin. Ces interventions consisteront à booster par des financements le développement du système semencier des pays qui en présentent des facteurs favorables. Il va donc de soi que le Bénin se mette à jour afin de décrocher cet appui.
Les travaux ont connu la participation de divers acteurs publics et privés du sous-secteur semencier au Bénin. Co-présidé par Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture béninois et Joseph DeVries, Président de Seed System Group, l’atelier d’actualisation du rapport a révélé entre autres que malgré la forte adhésion du gouvernement à son développement, le système semencier du Bénin est essentiellement informel (à 75%) avec la prédominance des variétés locales. Les acteurs privés n’ont pas les capacités suffisantes à produire et à distribuer les semences de qualités. De plus, ils ont un accès limité à des ressources financières abordables pour soutenir leurs activités.
Ces points forts d’attention du système semencier du Bénin ont fait l’objet d’échanges nourris qui ont abouti à un certain nombre de recommandations à intégrer dans le document final qui sera soumis à l’AGRA.
Au terme de l’atelier, Gaston Dossouhoui s’est réjoui de la qualité des échanges, et de l’appui technique et financier de Seed System Group pour l’actualisation du système semencier du Bénin. Soutenant qu’aucune agriculture ne saurait prospérer sans semences de qualité, il se satisfait des engagements pris au cours de ladite rencontre. « De 2023 à 2028, mon pays va renaître en matière de production et de gestion des semences », déclare-t-il avec beaucoup d’assurance et d’optimiste.
Méchac A.
