Aux âmes bien nées, point besoin de terminer l’adage. A peine majeur, Joyce Masiala a su cerner sa propre valeur. C’est en agriculture que le jeune Congolais de 19 ans monnaye son talent entrepreneurial en tant que créateur de JD Agro.
L’agriculture contribue à 36% au Produit intérieur brut de la République démocratique du Congo. Le secteur primaire aurait employé en 2020 plus de 60% de la population active. Ces chiffres sont du directeur de cabinet du ministre des finances de la RDC, Gérard Mutombo Mule Mule. Le potentiel agricole du pays constitue en effet une pierre angulaire dans la macroéconomie.
Cependant, le pays n’est toujours pas autosuffisant sur le plan alimentaire. La RDC, malgré ses 80 millions d’hectares de terres arables (seulement 10% valorisées), importe chaque année pour plus d’un milliard de dollars de denrées alimentaires (poisson, riz, blé, etc.). Il s’en résulte par ailleurs le défi de la transformation in situ de la production locale. A cet effet, des jeunes prennent de plus en plus conscience de leur rôle dans les chaînes agricoles.
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Joyce Masiala, un exemple
Il est jeune mais nourrit une grande vision pour l’agro-industrie congolaise. Ainsi, Joyce Masiala, 19 ans, a fondé son entreprise dénommée JD Agro. La startup s’aventure dans la transformation des produits agricoles. « Jusque-là nous faisons de manière semi-industrielle », a déclaré le jeune entrepreneur à Rfi.
JD Agro dispose de quelques machines et offre déjà au marché congolais deux produits clés : farine de patate douce et bouillie enrichie au soja et au maïs. « Nous comptons entrer vraiment dans la production industrielle en achetant encore plus de machines », ambitionne le jeune homme.
Pour accomplir ce rêve, il faut du cash. Joyce Masiala est alors aux aguets des opportunités de financement. Une première fois, le jeune entrepreneur a participé sans succès à un concours, Prix Cicero du meilleur pitch en RDC, pour décrocher un fonds en vue de développer son projet. Après une deuxième participation, il a finalement remporté 3 millions de FCFA.
Si le jeune entrepreneur est heureux de pouvoir « accroître la production et la qualité » de son offre grâce à cet argent gagné, il exprime toujours le besoin de financement pour se doter de machines, mettre en place une unité de production et booster le marketing. « Nous évaluons notre besoin en financement à la hauteur de 25 000 dollars (un peu plus de 14,9 millions de fcfa, ndlr) », a confié Masiala à Rfi. Et c’est parce que sa vision est large : contribuer activement à l’autosuffisance alimentaire et au bien-être des Congolais.
D’ici cinq (5) ans, Joyce Masiala voit son entreprise créer une centaine d’emplois. Il veut surtout « propulser » le secteur agricole et les agriculteurs de la RDC.
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