ActualitésAgro-foresterieMonde
A la Une

Journée internationale des forêts 2023 : la santé en question

La Journée internationale des forêts a lieu mardi 21 mars 2023 autour de la problématique de la santé de la flore et des humains. La Banque mondiale (BM) souligne l’importance de ces ressources naturelles pour la biodiversité et l’urgence d’adopter une approche intégrée de leur gestion.

De 1990 en 2020, le taux annuel de déforestation dans le monde a diminué considérablement selon une étude de la FAO. On est parti de 420 millions d’hectares de forêts détruites à dix millions d’hectares. A contrario, le taux de reboisement, lui, est aujourd’hui le plus bas : 5% (2020) de taux d’expansion de la forêt contre 8% en 1990-2000, 10% en 2000-2010 et 7% en 2010-2015.

Si la régression forestière a connu une baisse au fil des années, il n’en demeure pas moins que les conséquences qui en résultent sont alarmantes. L’environnement en pâtit et par ricochet le climat devient de plus en plus changeant. La Journée internationale des forêts devrait permettre de réfléchir autour des enjeux de la préservation des forêts.

« Les forêts et la santé », tel est le thème qui va cristalliser les attentions dans le cadre de cette célébration. Pour sa part, la Banque Mondiale (BM) revient sur son site, sur ce que représente l’écosystème pour l’humanité et l’urgence de prendre des mesures idoines pour préserver la biodiversité.

« Les forêts sont une source de subsistance et d’emploi particulièrement, importante dans le contexte de la reprise post-Covid. Ces forêts rendent aussi des services écosystémiques essentiels, en servant d’habitat pour la biodiversité, en fournissant de l’eau potable et en séquestrant le carbone », rappelle l’institution financière internationale.

LIRE AUSSI One Forest Summit au Gabon: le financement pour la protection des forêts tropicales, une priorité

L’urgence d’adopter une approche intégrée

Généralement, la déforestation est due à l’agriculture, aux exploitations minières ou encore à l’urbanisation. Ce qui accroît, selon la Banque mondiale, la probabilité de « contact entre les humains et la faune sauvage et augmente le risque de maladies infectieuses telles que le SRAS, Ebola et le VIH ».

Sur 250 maladies infectieuses émergentes, la BM précise que 15% ont un lien avec les forêts. Elle ajoute que « la déforestation, en particulier dans les régions tropicales, s’accompagne d’une augmentation des maladies infectieuses, comme la dengue et le paludisme ».

Par ailleurs, « environ 12% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont imputables à la déforestation et à la dégradation des forêts ». De ce fait, pour l’institution, « il paraît aujourd’hui plus urgent que jamais d’adopter une approche intégrée de la gestion du paysage qui englobe en même temps la santé humaine, animale et écosystémique (« une seule santé ») », pense la Banque mondiale.

La journée internationale des forêts a été organisée pour la première fois en mars 2013. Pour les Nations unies, « il est vital de préserver ces ressources naturelles si précieuses. Il est nécessaire d’agir en faveur des forêts car des forêts saines sont nécessaires à des populations en bonne santé ».

Emmanuel M. LOCONON

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
%d blogueurs aiment cette page :

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité