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Finie la 3ème édition de la foire des semences paysannes

La 3ème édition de la foire ouest africaine des semences paysannes est bouclée. Plus de 250  participants venus de 23 pays dont 19 africains en plus de la France, l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg, se sont réunis au Bénin, dans la commune de Houéyogbé du 09 au 11 mars 2023 pour discuter de la souveraineté alimentaire en Afrique. La rencontre a accouché huit (8) conclusions principales.

C’est une foire tournante ouest africaine. Le tour du Bénin a été consacré à un thème principal d’actualité : « Souveraineté alimentaire : Droits des peuples face à la montée en puissance des Organismes génétiquement modifiés en Afrique ». Il a été décliné en huit sous-thèmes décortiqués au détour de trois panels.

Comme le signifie déjà le thème central, ce rendez-vous régional vise à échanger autour des privilèges juridiques des communautés africaines par rapport à l’utilisation des OGM. Il constitue un espace d’échanges de semences paysannes, de savoirs et savoir-faire entre communautés paysannes. Le représentant du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, ouvrant les travaux, a exprimé sa gratitude pour le choix porté sur le Bénin.

« Nous sommes conscients de l’importance des semences paysannes dans la diversité agricole, la sécurité alimentaire et dans la lutte contre le changement climatique », déclare Roland Justin Zoglobossou au nom du ministre.

Experts, communicateurs, autorités locales et administratives, riverains voire des curieux, les participants ont pris d’assaut la ferme Dom Elder Camara située à Zoungbonou dans la commune de Houéyogbé pour assister aux différentes activités. En effet, huit conclusions ont été tirées au terme des travaux.

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Organiser la contre-offensive à l’échelle régionale africaine

En résumé, le Comité ouest africain des semences paysannes (Coasp) au Bénin est félicité pour cette initiative utile dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Les participants ont reconnu l’utilité d’une protection juridique des systèmes semenciers paysans. Ils se sont engagés à poursuivre les réflexions en vue de trouver les meilleurs solutions y afférentes.

Par ailleurs, les participants ont dénoncé l’offensive des OGM dans la sous-région et proposé que la contre-offensive soit organisée à l’échelle régionale africaine. Ainsi, le Coasp s’emploiera d’avantage pour la promotion et la protection des droits des paysans et ceux travaillant dans les zones rurales. L’autre conclusion est la participation à la campagne continentale « la Semence c’est le pouvoir » qui vise le soutien public des systèmes semenciers paysans.

En marge de la foire du Bénin, les questions de fonctionnement du Comité ouest africain des semences paysannes ont été aussi discutées. Entre autres résolutions issues de ces discussions, la définition des prochaines étapes devant aboutir à l’adoption des textes fondamentaux du Comité.

Emmanuel M. LOCONON

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