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Fertilité des sols : la Cedeao se dote bientôt d’une feuille de route actualisée

Les questions d’engrais et de la santé des sols sont au cœur d’une rencontre virtuelle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest. Grâce à l’appui technique et financier de l’IFDC (International Fertilizer Development Center) et la Banque mondiale, les principaux acteurs en matière d’engrais et de santé des sols opineront sur le projet de la Cedeao de se doter d’une feuille de route actualisée pour l’amélioration de la fertilité des sols et de la productivité agricole.

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Les consultations virtuelles démarrent ce mardi 25 pour finir le 27 avril.  La Cedeao a mobilisé des acteurs des secteurs privé et public, et ceux de la société civile. Ils viennent non seulement de la Communauté mais également de deux autres organisations inter-gouvernementales. La rencontre concerne aussi des membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Ceux du Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cliss) y sont aussi conviés.

La Cedeao a pris cette initiative afin de « se doter d’une feuille de route actualisée pour l’amélioration de la fertilité des sols et de la productivité agricole de la région », précise un communiqué en date du lundi 24 avril.

Un indicateur de performances

Les réflexions pendant trois jours d’affilée vont donc permettre de définir in fine « un agenda régional spécifique ». Le document servira à mesurer dans les pays de la région les performances en matière de fertilité des sols et de productivité agricole.

Mais avant, le projet de feuille de route sera présenté à Lomé lors d’une table ronde d’envergure internationale.  Cette assemblée aura lieu dans la capitale togolaise du 30 au 31 mai 2023. Juste avant le Sommet africain sur les engrais et la santé des sols prévu en juin à Dakar, au Sénégal.

Le sommet d’Abuja, 17 ans après

En juin 2006, les pays membres de la Cedeao ont tenu un Sommet à Abuja au Nigéria. 17 ans après, même si des efforts ont été consentis et des avancées notées, « la productivité et la production agricoles restent toujours insuffisantes ». C’est le constat fait par la commission dans son communiqué du mardi.

« L’utilisation des engrais est encore à des niveaux bas, très éloignés des objectifs adoptés de 50 kg de nutriments par hectare », regrette la Cedeao. Les conséquences s’évaluent en Afrique en termes de dépendance et d’insécurité alimentaires sur fond de changement climatique. Les attentes au terme des consultations en cours sont donc amples.

Emmanuel M. LOCONON

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