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Coton : Le Bénin premier d’Afrique avec une baisse de performance

Le Bénin bat une fois encore son propre record dans la filière cotonnière africaine. Il vient d’être reclassé premier producteur de coton en Afrique, devant le Burkina-Faso et le Mali respectivement 2ème et 3ème du continent. Mais ceci, avec près de 179.000 tonnes de recul par rapport à l’année dernière.

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C’est avec une production de 587.000 tonnes, selon le Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA) cité par Rfi, que le Bénin ravit désormais la vedette au Mali en termes de production de l’or blanc en Afrique. Même si le chiffre avancé semble ne pas être encore officiel, on note une baisse considérable de la performance cotonnière du pays.

Pour la campagne 2021-2022, la production nationale de coton a été en effet de 766.000 tonnes, selon les statistiques officielles. Une production légèrement en hausse par rapport à la précédente campagne (2020-2021), avec 728.000 tonnes. Si cette situation était prévisible, le gouvernement béninois de son côté avait plutôt annoncé novembre 2022, une chute de la production estimée à 704.000 tonnes, soit une différence de près de 62000 tonnes.

Ainsi, si les chiffres avancés par le PR-PICA s’avèrent, le Bénin aurait perdu en un an, près de 179.000 tonnes de production de son or blanc, pendant que le pays se projette pour la campagne 2023-2024 à une production d’un million de tonnes.

Un record défi ?

Selon le ministre de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, la raison principale de ce recul serait liée à la baisse des superficies emblavées. Elles n’auraient pas favorisé l’atteinte des objectifs escomptés pour la campagne. « Le mois de juillet a été le mois le plus sec et n’a pas permis la poursuite des semis induisant un écart négatif de plus de 50.000 ha sur la réalisation des superficies », s’est-il confié à nos confrères de Koriactu.

L’atteinte de l’objectif visant un million de tonnes de production les campagnes prochaines, demeure donc un chalenge que doivent relever en commun accord, autorités à divers niveaux et producteurs. Si pour le ministre Dossouhoui, le gouvernement a déjà autorisé l’acquisition et le déploiement d’équipements agricoles à coûts réduits par la Société nationale de mécanisation agricole, il importe néanmoins que les cotonculteurs reçoivent à temps ces équipements avec des formations d’usage à l’appui.  Ceci en vue de la mise en œuvre du programme national de la mécanisation agricole au Bénin, pour l’amélioration des méthodes culturales et de la productivité des cultures.

Selon le ministère de l’Agriculture, le coton représente plus de 40% des entrées de devises du Bénin, 12 à 13% du PIB, environ 60% du tissu industriel national et assure un revenu à plus d’un tiers de la population.

Sèna Serge ADJAKOU

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