Le volume des exportations de coton fibre produit en Afrique de l’Ouest croit chaque année. Le Comité consultatif international du coton (ICAC) estime à environ 95% l’or blanc expédié hors de l’Afrique, malgré le potentiel économique que représente la mise en place d’une industrie textile.
L’ICAC, une association de gouvernements ayant un intérêt dans la production, la consommation et le négoce du coton tire la sonnette d’alarme sur l’impact économique des exportations de coton fibre produit en Afrique de l’Ouest. Selon des chiffres collectés entre 2016 et 2021, on évalue à 1 million de tonne en moyenne la quantité de l’or blanc qui sort du continent par an. Vu la place que ces exportations occupent dans l’économie des pays producteurs, la mise en place d’une véritable industrie du textile reste une utopie bien que les voix concordent dans les États et au niveau de l’Uemoa sur le potentiel économique de l’installation des usines de transformations du coton. Et pour cause, les recettes d’exportations de la fibre occupent une part important dans le PIB des pays producteurs notamment le Burkina Faso, le Mali, La Cote d’Ivoire et le Bénin. Certaines analyses estiment que la croissance de ces industries est conditionnée par la réduction des volumes de coton exporté. Une équation plutôt dure à résoudre. Toutefois, on observe des efforts dans certains pays notamment au Burkina Faso, qui attire des investissements extérieurs afin de valoriser sa production localement et de créer des emplois.
M. A.