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Climat : la conversion des terres comme principal palliatif au réchauffement climatique

L’extinction des espèces végétales et animales, problématique climatique inquiétante, trouve une part de sa solution dans la restauration de 15 % des terres converties dans le monde. C’est ce que révèle une récente étude dont l’objectif est d’orienter les stratégies pays de lutte contre le réchauffement climatique. L’étude précise que cette conversion des terres passe par l’identification des régions à fort potentiel de résultats positifs et une synergie d’action des pays concernés.

Des chercheurs de l’Université de Queensland ont pu identifier une approche pour ralentir de 60 % l’extinction des espèces végétales et animales suivant des prévisions à l’échelle mondiale. Et cela passe par la restauration d’un minimum des terres dégradées (soit 15 %). Dans la pratique, cette approche consistera à renouveler le couvert végétal dans certaines zones géographiques clés. Les implications étant l’engloutissement de plus de 299 gigatonnes de dioxyde de carbone (soit 30 % du CO2 rejeté dans l’atmosphère depuis la révolution industrielle) et de gaz à effet de serre, la régénération de 70 % des espèces mammifères, amphibiens et oiseaux menacés de disparition.

A cet effet, les zones prioritaires qui devront mettre en place les plans de conversion des terres englobent essentiellement les pays en voie de développement d’Afrique occidentale et centrale, d’Asie du Sud et du Sud-Est, d’Amérique centrale et du sud. Elles ont été identifiées sur la base d’une analyse de 2 870 millions d’hectares de terres d’écosystème converties en terres agricoles des années 1990 à 2010.

Mais cela ne se fera pas sans une synergie d’action des dits pays. « Réaliser la restauration dans la pratique nécessite une coopération entre les pays pour partager les coûts de remise en état et le développement des programmes nationaux et régionaux qui encouragent les propriétaires fonciers à participer à des activités de restauration », souligne Hawthorne Beyer, chercheur à l’Université du Queensland et co-auteur du rapport.

Cependant, ce projet ambitieux devra faire face à deux autres problématiques de grande importance. Alvaro Iribarrem, aussi co-auteur de l’étude évoque l’impossibilité que certains écosystèmes soit encore compatibles à la biodiversité escomptée. De même, le plan de restauration ne devra pas mettre un frein sur la sécurité alimentaire, alors que les besoins de production évolueront dans les prochaines décennies.

Toutefois, il faut se réjouir déjà de la possibilité de restaurer les écosystèmes menacés d’extinction pour leurs avantages élevés.

Méchac AWOKOLOÏTO

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