Actualitésagro-business
A la Une

Cajou: l’IFA touche du doigt les réalités des transformateurs

Soucieux d’apporter une plus-value à la filière anacarde à l’horizon 2025, le gouvernement par décret nº2022-214 du 30 mars 2022 portant conditions de déroulement de la campagne de commercialisation 2021-2022 des noix de cajou, a interdit l’exportation des noix de cajou brut à compter d’avril 2024. Ayant compris l’enjeu et mesurant le défi d’une telle décision, le président de l’Interprofession Anacarde du Benin (IFA) Hermann Abihona a pris son bâton de pèlerin pour aller échanger avec les acteurs des différents maillons de la filière. La première étape de ce long périple a été la visite des usines de transformation de cajou au Benin

Evaluer de façon rapprochée la situation actuelle des usines et dégager des actions urgentes à mener pour anticiper sur les éventuels aléas dans le secteur anacarde afin de booster la fonctionnalité des usines, c’est l’objectif que vise cette tournée organisée par l’Interprofession de la Filière Anacarde du Bénin en collaboration avec le Conseil National des Transformateurs de Cajou du Bénin (CNTC-Benin). Trois jours durant, Hermann Abihona et son équipe ont sillonné dix usines pour toucher du doigt leur réalité. Ainsi, ils ont pu observer tout le désarroi des transformateurs face aux problèmes liés à la volatilité des prix de la matière première, l’insuffisance de ressources pour s’approvisionner en grand stock de matière première, le non-respect des engagements par les fournisseurs de matière première, le défaut de qualité des noix, etc…

« Nous avons été terriblement secoué par le marché local de la noix de cajou et nous avons décidé d’arrêter la saignée » ont dit en substance certains responsables d’usines comme KAKE, La Lumière et NAD & CO qui ont momentanément fermé leurs usines. D’autres font l’effort de maintenir la barque à flot, mais ne se voilent pas la face et souhaitent une action forte et durable. « Nous devrons travailler à mettre en place un système d’approvisionnement fort et équitable pour le bien être des transformateurs. » a indiqué Luc LOKO, le président du Conseil National des Transformateurs de Cajou du Benin.

Pour Hermann Abihona, le président de l’IFA-Benin, cette tournée est salutaire et lève un coin de voile sur l’immensité de la tâche qui attend les acteurs de la filière. « J’ai vu des usines qui ont malheureusement fermés, des emplois liquidés et une communauté locale et rurale affaiblit par la fermeture de ces usines. Nous allons, dès à présent à l’assaut de la résolution des problématiques de la fonctionnalité de nos usines et de leur durabilité en prenant en compte les opportunités crées par l’environnement généré par les réformes  pour relancer et booster la performance des usines membres du CNTC » a-t-il dit.  .

Les transformateurs ont également manifesté quelques inquiétudes par rapport à leur compétitivité face aux usines installées dans la zone économique de Glo-Djigbé et qui bénéficient de quelques avantages fiscaux et administratif.

Rappelons que la production locale de cajou a déjà dépassé 200.000 tonnes en 2021.

Cel Com IFA

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
%d blogueurs aiment cette page :

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité