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Bénin : Les ministères de l’Agriculture et de la Santé toujours plus engagés contre les TDCI

Depuis 1997, le Bénin a mis au cœur de ses priorités de lutter contre les Troubles Dus à la Carence en Iode (TDCI) dans les aliments, ceci à travers l’instauration d’une journée nationale. C’est dans ce cadre que s’est inscrit l’adresse conjointe des autorités des ministères de l’Agriculture et de la Santé à la population ce 27 octobre, date commémorative de cet engagement national. C’était à la salle bleue du ministère de l’Agriculture à Cotonou.

« Informer et adopter les méthodes appropriées pour la conservation et l’utilisation du sel iodé : un investissement pour la santé publique » c’est le thème retenu cette année pour célébrer la 23e Édition de la Journée nationale de Mobilisation contre les Troubles dus à la Carence en Iode (Tdci). À cette occasion, Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture et par Amandine Gandjeto, Directrice de cabinet dudit ministère de la santé représentant le ministre, ont adressé leur message respectif à la nation, ceci en présence des acteurs du contrôle du sel iodé et des salicultrices.

De leur propos respectif, il ressort que la carence en Iode constitue tant une problématique pour la santé notamment celle des enfants en âge préscolaire (crétinisme manifesté par des troubles neurologiques et mentaux) et les femmes, mais aussi pour l’alimentation animale. À en croire la représentante du ministre de la Santé, le Bénin, principalement la région septentrionale avait été identifié comme une zone sensible par une enquête de l’OMS, quand bien même le nombre de personnes atteintes est en dessous du seuil critique de 5 %.

La lutte contre les TDCI nécessite « un investissement qui n’est que minimal »

Aujourd’hui, les chiffres démontrent l’efficacité des mesures en cours, et ceci selon une enquête de l’OMS en 2005. « D’après les estimations de l’Unicef à travers le bilan des progrès réalisés en 2005 dans l’élimination de la carence en Iode, 72% des ménages du Bénin disposent du sel adéquatement iodé», renseigne Amandine Gandjeto. Selon des estimations plus récentes, environ 100 % des ménages disposent du sel iodé.

Toutefois, la nécessité d’ioder le sel, une mesure peu couteuse et salvatrice recommandée par l’OMS depuis 1994 reste une priorité. « En effet, maitriser le problème de la carence en iode est l’un des objectifs les plus abordables, le plus facile à réaliser, car il nécessite et fait appel à des moyens qui existe déjà et qui ont fait leur preuve, mais surtout à un investissement qui n’est que minimal. », souligne Gaston Dossouhoui. Il ajoute qu’il faut moins de soixante francs par habitant et par an, pour véritablement combattre les TDCI. C’est pourquoi, il exhorte toute la population béninoise à la consommation de sel iodé pour combattre efficacement les effets des TDCI au Bénin, principalement sur les enfants en bas âge pour préserver l’intégrité de leur potentiel cérébral, mais aussi pour la santé des ruminants. Il n’a pas manqué d’inviter tous les acteurs de la lutte ainsi que les salicultrices à poursuivre les campagnes de sensibilisation, d’éducation et d’information de commercialisation conséquente.

Méchac AWOKOLOÏTO

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