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Bénin : Les chercheurs évaluent les potentialités fourragères du pays

 

Les cadres du ministère de l’Agriculture ainsi que les acteurs de la recherche pastorale sont réunis depuis ce 4 mai 2021 à l’Infosec de Cotonou pour évaluer les potentialités fourragères du Bénin. Soutenue financièrement par l’Uemoa à travers le Bénin le Togo et la Cote d’Ivoire, cette étude permettra d’avoir une idée précise des zones propices pour le pâturage et une meilleure gestion de la mobilité du bétail.

Cette étude annonce une nouvelle ère dans la gestion des ressources alimentaires du bétail au Bénin face à la raréfaction des zones de pâturage  et à la multiplication des conflits entre agriculteurs et éleveurs. En effet, la quête du fourrage qui représente à plus de 80% la source d’alimentation des bovins et des ruminants,  incite les pasteurs à effectuer des déplacements réguliers et cycliques. « Cette situation qui n’est pas propre au Bénin affecte la productivité du bétail compromettant ainsi les revenus des braves éleveurs », explique Yaovi kounhunde, Représentant Résident de l’Uemoa au Bénin.  Face à ce problème commun au pays côtier, la commission de l’Uemoa, s’est engagé à soutenir à hauteur de trois cents millions de francs une étude afin d’évaluer les potentialités fourragères du Bénin, du Togo et de la Cote d’Ivoire.

À en croire Yao Cakpo, Directeur de l’Élevage du ministère de l’Agriculture. Cette étude qui sera conduite par un collège d’universitaires permettra de disposer d’une cartographie complète des ressources alimentaires pour le bétail en fonction des zones agro écologique sur les différentes communes où ces ressources sont mal connues et mal exploitées. Et pour cause, « les données actuellement disponibles sur les potentialités fourragères du Bénin ne permettent pas aux services techniques en charge de la gestion de la mobilité du détail d’analyser les différentes situations en lien avec les ressources alimentaires et pastorales du bétail sur le plan national. », explique-t-il. Pour Arouna Lawani, Président de la Plateforme nationale des Organisations paysannes et de Producteurs agricoles (Pnoppa) du Benin, cette étude tant attendue par les producteurs en général et les éleveurs en particulier permettra une concentration inutile du bétail dans les zones défavorisées.

« Cette étude intervient dans un contexte où le Bénin a fait le choix de la sédentarisation des élevages de ruminants », a révélé Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture. Il ajoute que cette étude favorisera une meilleure gouvernance et une gestion rationnelle des ressources pastorales naturelles. Il annonce par ailleurs une série d’activités techniques qui permettront d’aboutir à ce résultat. C’est pourquoi il a exhorté l’équipe de chercheurs à fournir le meilleur d’elle-même pour relever ce défi cher au Bénin, mais aussi à l’Uemoa.

Méchac A.

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