Après une longue période de travaux de comité, le groupe de référence chargé de formuler la stratégie de stockage nationale pour la sécurité alimentaire a ouvert ce jeudi 18 mars à l’Hôtel Sun Beach de Cotonou, l’atelier de validation de ses travaux. Ce rendez-vous connait la participation de nombreux acteurs nationaux et sous régionaux concernés par la sécurité alimentaire et aboutira aux orientations pour constituer une réserve alimentaire de résilience face aux crises au Bénin.
Motivés par la volonté commune d’assurer durablement la souveraineté alimentaire des populations de la région ouest africaine, les Chefs d’Etats et de Gouvernements des pays membres de la CEDEAO ainsi que le Tchad et la Mauritanie ont convenu en 2013 de créer une réserve régionale de sécurité alimentaire (RRSA). A cet effet, la communauté a émis des directives en vue de l’appropriation de cette ambition au niveau de chaque état adhérent. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’atelier initié par le groupe de référence qui vise à présenter aux différentes organisations et institutions concernées par la question de la sécurité alimentaire au Bénin, les résultats de ses travaux. Elle intervient après une phase de présentation du rapport diagnostic, puis la présentation du document de stratégie.
Pour Dr Evariste Gounou, Chef de la cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire (SAGSA) du Maep, la phase qui les réunit est le couronnement d’un long processus participatif et inclusif. Selon le Colonel Sylvestre Fandohan, Conseiller technique à la recherche, à l’alimentation et à l’Agriculture représentant le ministre, une grande frange de la population dans la sous-région est affectée par l’insécurité alimentaire, les crises sécuritaires, les pesanteurs institutionnelles qui constituent des facteurs aggravants et qui justifient bien la mise en place du RRSA.
« Cette réserve régionale qui constitue la troisième ligne de défense pour prévenir et gérer les crises alimentaires est complémentaire des stocks de proximité qui représentent la première ligne de défense et les stocks nationaux qui constituent la deuxième ligne de défense. » a-t-il déclaré. Il n’a pas manqué de saluer les membres du groupe de référence qui ont effectué un suivi continue jusqu’à la présentation du document qui servira de chemin pour garantir la résilience nationale.
Notons que la mise en œuvre de cette stratégie nationale de stockage pour la sécurité alimentaire sera exécutée sur fond de deux programmes à savoir le programme Renforcement de la Gouvernance en matière de stockage pour la sécurité alimentaire et le programme Amélioration de l’approvisionnement et du déploiement des stocks. Ceci pour un coût estimé à environ 110 milliards de francs CFA.
Méchac AWOKOLOÏTO
