L’invasion des criquets pèlerins qui touche l’Afrique de l’Est fait face à une riposte qui pourrait épargner la zone centrale et ouest du continent. Selon la FAO, des essaims de criquets immatures qui migrent de l’est de l’Éthiopie et du centre de la Somalie vers le Kenya ne pourront aller au-delà malgré leur mode de reproduction similaire à ceux de l’année passée. « La probabilité que la recrudescence se développe et envahisse les régions du centre et de l’ouest de l’Afrique existe toujours, mais est trais faible. Aucune projection actuelle n’indique que cela pourrait se produire au cours du premier trimestre de 2021 », précise Sergio Innocente, Conseiller régional de la FAO en matière d’alerte et d’action précoces, de préparation et d’intervention. Plusieurs raisons fondent cette prévision notamment la petite taille de ces criquets, le dispositif de surveillance et de riposte déployé dans tous les dix pays touchés, les moyens logistiques notamment les avions, les pesticides, etc. De même, ils pourraient concentrer leurs activités sur des zones de végétation naturelles dans le nord du Kenya et au sud de l’Éthiopie.
Toutefois, ces prévisions pourraient être erronées en cas de pluie dans les tout prochains jours. Un autre rapport de la FAO sorti plus récemment évoque cette possibilité et explique que le cas échéant, les essaims de criquets devront migrer vers des zones plus appropriées pour leur maturation et la ponte des œufs. À l’étape actuelle, les seuls recours restent la pulvérisation des biopesticides et l’intelligence artificielle notamment l’observation satellitaire par l’outil Kuzi, capable d’effectuer des prévisions sur la progression des essaims de criquets et l’avenir de la crise acridienne.
Méchac AWOKOLOÏTO
