L’Ong ASPAIF, structure d’appui à l’entrepreneuriat partenaire du programme Approche communal pour le marché agricole phase 2 (Acma 2) a déroulé du 05 au 07 mai un séminaire de renforcement des capacités à l’endroit des pisciculteurs et des techniciens aquaculture des Atda. Venus de huit communes dans la zone d’intervention du programme, ces bénéficiaires ont appris à tisser et à installer des poches de filets fixes dans les étangs aménagés.
Au total 32 pisciculteurs et techniciens des cellules communales des Agences territoriales de Développement agricole (Atda) d’Adjarra, Avrankou, Akpro-Missrété, Aguégués, Sakété, Covè, Zagnanado, et Sèmè-Podji sont désormais outillés sur la technologie des poches de filets fixes grâce au programme Acma 2 et l’Ong Aspaif. Cette innovation qui consiste à installer un filet de 16 m2 supporté par des piquets en bois dans un étang, accroit considérablement la productivité et limite les risques de pertes de production. Selon Gilbert ADINSI, Directeur exécutif de l’Ong Aspaif, l’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise à échelle de cette technologie et fait suite à la mobilisation de crédit au profit de ces bénéficiaires. « Les producteurs ont eu la facilité avec diverses sources de financement pour avoir des crédits afin de produire. Et s’ils doivent produire pour rembourser les crédits en temps réels, il faut qu’ils aient les compétences pour pouvoir réaliser les poches de filets », explique-t-il. Ainsi, le séminaire vise à rendre ceux-ci autonomes afin qu’ils contribuent à travers leur production à satisfaire la demande en poisson sur le marché local.
Peu connue des pisciculteurs, la technologie de poche de filet fixe comporte de nombreux avantages dans les exploitations piscicoles, notamment la lutte contre les prédateurs, l’accroissement des capacités de production, une rationalisation des couts et un meilleur suivi. « Avec les étangs de 200 m2, on pouvait élever 2000 clarias […] mais cette technologie permet de multiplier par trois voir par quatre la capacité de production des étangs. », renseigne Gilbert ADINSI. Désormais riche de nouvelles compétences, les bénéficiaires se réjouissent de l’initiative et saluent les formateurs ainsi que le programme Acma 2. « La formation, je l’ai bien suivie et j’ai maitrisé beaucoup de choses que je compte partager avec les pisciculteurs de ma commune dès mon retour » informe Gisèle Hounsou, piscicultrice à Sèmè Podji. Tout comme elle, ils sont nombreux à exprimer leur enthousiasme, car cette nouvelle compétence leur permettra d’offrir des prestations à leurs pairs.
Notons que la formation a connu la participation des cadres de la coordination nationale du programme de l’aquaculture du Bénin. Ceux-ci ont voulu toucher du doigt l’efficacité de cette technologie innovante afin de formuler des plaidoyers pour sa vulgarisation.
Méchac AWOKOLOÏTO
