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1 million de tonnes de riz en 2022 : ce rêve béninois finalement retardé

En 2019, le Bénin a annoncé vouloir atteindre la production d’un million de tonnes de riz en 2022. L’ambition est née de l’effervescence de la fermeture des frontières nigérianes. À l’échéance de la campagne 2021-2022, le pays a enregistré une production de 519 667 tonnes de riz (Oryza sativa). Le cap est désormais mis sur 2025 pour doubler cette performance.

« Mon pays le Bénin s’engage à produire un million de tonnes [de riz]. J’y crois. Ce sera chose faite », a déclaré le ministre Gaston Dossouhoui en 2019. Plus de trois ans après, les fruits n’ont pas pu tenir la promesse des fleurs. Certes, le niveau de production a connu une hausse record en 2022 par rapport aux campagnes antérieures. Cependant, le Bénin demeure à ce jour dépendant de l’importation du produit.

Le pays n’a pas tutoyé sa propre vision de doubler la production rizicole malgré le plan d’urgence mis en place pour stimuler les acteurs impliqués. Face aux producteurs, le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui avait invité chaque maillon à jouer pleinement sa partition dans la chaîne de valeur. Par ailleurs, le gouvernement a garanti la disponibilité des intrants nécessaires notamment les semences et les engrais.

Ainsi donc, si le « pari à gagner à coup sûr » n’a finalement pas été remporté, l’on est en droit de se demander ce qui n’a pas marché. Est-ce « la volonté humaine, le professionnalisme au travail » ? En effet, le ministre Dossouhoui a estimé en son temps que c’est « ce qui reste » pour que l’ambition d’un million de tonnes de production de riz soit une réalité.

LIRE AUSSI : Prix internationaux du riz : un bond de 6 % par rapport à décembre 2022

1 million de tonnes de riz en 2025

Bon an mal an, l’accomplissement du rêve de 2022 différé est reprogrammé pour 2025. On nourrit encore l’espoir de ne pas manquer une fois encore le rendez-vous d’atteindre des performances escomptées pour tendre vers l’autosuffisance alimentaire. Le gouvernement ne croise pas les bras à cet effet. Il a confié par exemple les rizeries de Malanville et de Glazoué à Premium rice chargé de les tourner.

« Les usines étaient aux arrêts pendant au moins 2 ou 3 campagnes avant qu’ils ne prennent. C’était des unités qui ne pouvaient produire que deux tonnes par heure et qui ne tournaient pas 24 h/24 », explique le ministre de l’Agriculture. Depuis lors, cinq tonnes de riz sont produites au Bénin par heure avec une augmentation envisagée les mois à venir. Un progrès qui est porteur d’espoir.

Emmanuel L.

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